Wiliam Wegman et le Braque de Weimar
Le chien est emblématique de l'oeuvre de Wegman.
Man Ray, c'est ainsi que l'artiste appelle son chien, un braque de Weimar, est connu dans le monde de l'art et, au-delà de sa présence impassible et attachante, est devenu une figure centrale dans les photographies de l'artiste.
Man Ray, c'est ainsi que l'artiste appelle son chien, un braque de Weimar, est connu dans le monde de l'art et, au-delà de sa présence impassible et attachante, est devenu une figure centrale dans les photographies de l'artiste.
Voici un reportage US qui résume très bien la race du Braque de Weimar, où l'on découvre l'artiste mondialement connu Bill Wegman.
Au début des années soixante-dix, la scène artistique américaine est marquée par l'héritage du Pop Art et la pression de l'Art minimal. Wegman, en Californie, est à l'abri du dogmatisme et du pragmatisme qui sévissent à New York. Tout est possible. Il peut tout se permettre.
Cependant, il traverse une période difficile, où ce qu'il fait ne lui plaît plus. Il hésite même à continuer sa démarche artistique. Jusqu'à ce qu'il réalise une photo intitulée Cotto, représentant une main saisissant une tranche de salami. Dans un texte autobiographique plaisamment intitulé Eurêka, William Wegman explique qu'il doit son salut d'artiste à une tranche de salami. Il reprend goût au travail et tente, tant bien que mal, de percer dans le milieu.
À l'atelier, Wegman amène désormais Man Ray, le chien, pour avoir de la compagnie. Seulement, ce dernier est très joueur et il s'ennuie dans ce petit espace. C'est alors qu'à plusieurs reprises, le chien entre dans le cadre de l'appareil photo, alors que son maître travaille.
C'est ainsi que Wegman et Man Ray ont commencé une longue collaboration, qui deviendra emblématique pour l'artiste et qui lui donnera son immense succès.
Néanmoins, les débuts sont relativement difficiles. Autant pour l'artiste qu'auprès du public. En effet, prendre des chiens en photo n'est pas facile.
Dans une interview, Wegman assure que les chiens bougent souvent, qu'ils ne regardent pas vers l'objectif, et qu'il faut un temps conséquent pour arriver à produire un photographie convenable. Photographies qui n'obtiennent pas tout de suite les faveurs du public, car on les trouve un peu trop décalées, humoristiques mais sans plus.
Puis tout s'accélère, Wegman participe à quelques expositions et expose dans plusieurs galeries de New-York, Londres, Houston et même Düsseldorf. Le monde de l'art commence réellement à s'intéresser à lui.
Puis tout s'accélère, Wegman participe à quelques expositions et expose dans plusieurs galeries de New-York, Londres, Houston et même Düsseldorf. Le monde de l'art commence réellement à s'intéresser à lui.
Man Ray meurt, mais Wegman achète un autre chien de la même race qu'il nomme Fay Ray. Il continue à produire des œuvres, et commence également à tourner quelques films, où il met en scène ses chiens.
Wegman a réalisé de nombreux courts-métrages, plus ou moins minimalistes ou décalés, toujours en mettant en scène Fay Ray ou ses successeurs : Batty, Chundo, Crooky, Chip, Candy ou Penny.
Ses compositions canines lui ont valu une stature internationale et de très nombreuses expositions, du Whitney Museum au musée d'Art moderne à New York, en passant par le centre Georges-Pompidou. Il est aujourd'hui mondialement connu et continue à travailler et de produire en tant qu'artiste, toujours entouré de ses chiens, dont il ne pourrait plus se séparer.
Site Internet: Wegman World